DISTRIBUTEUR D'ARTISTES NÉVROSÉS

À l’écart des sadiques
(prod. Matizz Horror Story, Matizz Selekta)

C’est tellement bien la religion, ouais c’est tellement bien ouais
De vouloir prêter allégeance alors que rien n’est
Sûr à l’évidence hormis qu’ils nous la mettent, qu’ils emprisonnent la planète
Et ce, depuis des années…
Franchement, comment les gens honnêtes ont-ils pu tomber dans l’paraître,
Se perdre dans leurs prières, l’Histoire ne date pas d’hier
Au nom de Dieu, ils ne font que des guerres
Des larmes dans les yeux puisque les enfants fanèrent
Mais quelles sont ces manières ? S’accaparer la Terre
Il n’y a pourtant que leur bêtise qui leur appartienne
Ici tout se mondialise, même jusqu’à l’apartheid
Car à force de se taire et de se prosterner, le fidèle par la grâce sera pardonné
Ah oui c’est certain, Dieu est comme un professeur
Qui punit son élève lorsqu’il n’arrive pas à l’heure
Donc ils inculquent la peur ne faisant du Seigneur que le roi des menteurs
Suivre la table des lois ou les lois des sans cœurs ?
Qui demandent l’aumône même aux enterrements de nos sœurs ?
Ils se battent pour un trône qui a perdu sa valeur,
Pour un pouvoir qui n’a plus aucune saveur…

C’est super cool les religions, ouais c’est super cool

C’est tellement bien les religions pour diviser les gens
Retouchant à travers le temps tous les contes et légendes
C’est con et dérangeant d’avoir zappé le message de base
Qui nous amène à être tolérants et un peu plus sages
Ne plus craindre la différence parce-qu’ il n’y en a pas de sens
Qu’est-ce qui en a découlé si ce n’est l’avarice et le sang ?
Le bon imam le sait, le bon rabbin aussi…
…Que le prêtre est un bon prêtre si la paix il a choisi
Si l’inengendré existe il ne peut être qu’unique
Il respecte la femme qu’elle porte le voile ou la tunique
Mais c’est bien là le hic, dire la vérité ça pique
À l’écart des sadiques je nourris ma foi gnostique
Allez, buvez mes amis ceci est un verre de mon sang
Mais surtout ne fumez pas c’est dangereux pour vos santés
On s’est plantés, je vais le chanter,
Car il suffit d’une petite graine pour s’implanter
Dans le jardin d’Eden qui pour l’instant est hanté
Faudra patienter…
L’humanité se réveillera, s’émancipera de la doctrine religieuse que nous avons jusque-là parfaitement alimentée

ARCHIMEDE
Moon (prod. Ben Maker)

La lune vient de s’élever
Je me sens bien, il ne faut pas se leurrer
Il faut savoir le dire, même si on connait le pire
Et qu’on nous a appris à souffrir avec le sourire
Il y a quand même de belles expériences,
Certes certaines sont effrayantes, mais on avance avec les mêmes éclats, la Vie est rayonnante
Je suis le genre d’humain au caractère fragile
D’humeur aimante, mais le matin c’est mon talon d’Achille
Et j’m’agite toutes les nuits, en cogitant sur notre sort
Moi je suis solide, j’ai appris à en faire l’effort
À apprécier la solitude, ouais je m’y habitue
Ça n’m’empêche pas d’être solidaire, mes frères prônent une sage attitude
Ils plaident l’entraide pour ne pas finir raides
Car c’est le seul remède pour une vie moins laide
Ils soulèveront la terre en hommage à Archimède
Et il se peut que ça ne soit plus qu’une simple hypothèse
Il se peut qu’ça change, il se peut qu’les gens réalisent
Qu’ils prennent leurs couilles en main ainsi que leur valise
Il se peut que je valse, il se peut que j’idéalise
Il se peut que j’écrase tout c’que jusque-là j’ai acquis

Nouveau cahier, nouveau chapitre, start sur les chapeaux d’roues
Nous n’sommes pas là pour faire les pitres dans leur chapiteau
Instants derrière un pupitre, vivre un quotidien putride
Toujours de plus en plus vite et de plus en plus tôt
J’aimerais tant entendre de plus amples échos…
J’écoute de tout, de Charles Aznavour à Seth Gueko
Les sentiments sont précieux car ils sont des décisions
Parce-qu’on choisit encore le rire à la compromission
Étranges visions d’un futur de moins en moins dur
Oh Dieu, que cet optimisme dure aux yeux de tous ceux qui saturent
Les satyres sont mal perçus ? Ils ont attiré le triste
Bien heureusement, on est là pour faire un peu de boucan
Leur Empire ne tient plus, ils ne sont plus convaincants
Le terrorisme est l’une des scènes les plus marquantes
Ce sont eux qui sont en guerre, ce sont eux les délinquants
‘’ Le terme terroriste est choisi, parce-que je pense sincèrement que c’est une machination…
Ce sont les gouvernements, les religions qui permettent les extrémismes
Croyances dénuées de sens, dénudées d’altruisme…’’

Je n’laisserai pas tomber ma plume revendicatrice
Entre violence et paix, c’est le vent qui m’cicatrise
J’ai toujours eu le calme pour guide, il est temps que la came et ses grammes me quittent
Mes neurones s’agitent
Entrons dans le vice du cercle vide
Que nos mots soient insolites, pertinents et intrépides
Notre Mère nous protège, elle ne se laissera plus piétiner
Par les cortèges des cons contre qui on reste déterminés
Ils veulent exterminer les libres penseurs
Tandis que les censeurs sont libres d’éliminer
Tous les audacieux qui ne se laissent plus baratiner
Tous ceux qui ne prennent pas l’ascenseur des assassinés
Les flammes de leur enfer n’auront pas pu nous calciner
On a prévu le coup depuis notre plus tendre enfance
On savait qu’on avait plus le temps d’entrer dans la danse
Voudraient-ils combler nos carences autant qu’ils ont nourri leur panse… ?

BANDES DESSINEES
Winter (prod. Ben Maker)

Il ne faut pas que j’clash mais que j’lâche des champs lexicaux
Dignes de c’nom, panache de Paname à Mexico
Loin d’être un toxico, mais un peu tripé quand même…
Troublant d’en arriver à trier parmi les gens qu’on aime.
Que de sacrifices, j’ai d’la peine à me fier aux gens,
Et les filles, j’t’en parle pas, j’m’en méfie comme mes fiches de paiement
Ce que le papier s’ennuie à ne sentir caresser sur lui
Que la plume à l’encre avide de ceux qui en tirent un profit
Ils s’atrophient parce-qu’ils passent leur vie à signer l’temps
A s’assurer qu’ils garderont leurs dents…
C’est un peu foncer dans l’mur mais c’n’est pas trop important.
Profitons de la fissure qu’ils ont créé en s’écrasant dedans.
Chez moi c’est phrase et détente, ouais c’est trash mais plaisant
C’est un outrage à agent
Ah ouais ils n’en ont bien que pour leur argent
C’est évidemment rageant quand on sait qu’on pourrait tout ravager
En un moins que rien de temps…
Non. Il faut que j’me calme, que j’sois clément comme une mandarine
Sage et ancien comme le mandarin
Parce-qu’en vérité je m’appelle Kevin
Dok Bad c’est un trip comme leur guerre à Bagdad
Ah, l’Irak, premier berceau du fric, 
La grande Babylone n’est que la copie conforme de ce qu’on vit aujourd’hui…
On est tous fils d’Afrique et il n’y a pas plus étrange qu’un étranger Suisse..
On nous enseigne le mythe, en on en saigne des litres
Lorsque critiquer Israël devient un acte antisémite 
Ils ont trafiqué l’histoire. Qui croire ? 
Cause des décennies passées à boire toute leurs calomnies
J’me sens un peu décimé 
Il n’y a qu’à voir un soir, au-delà des cases des bandes dessinées
J’ai des ennemis mais mieux vaudrait ne pas les désigner
Ma vie est ‘’résinée’’, influence du cannabis je crois que je vais m’résigner

Je les vois banaliser la violence dans les consoles
Est-ce qu’on s’en sort ?
Ils recherchent l’attention, le besoin qu’on les console
Donnent leur consentement au viol de leur cerveau
Consolider l’idée, le saule pleureur n’est plus, sûr que je m’en désole
Sûr que ça me déplait
Vergognez-vous de vous en cogner
Le conte de la cigogne on le connaît bien
Faire croire qu’au delà des lagunes il n’y avait rien…
Enfin, ça dépend dans quel camp on est est
Dur de s’dire que ce qui nous uni c’est la monnaie
El DoradOccidental
Dorénavant les daurades ne seront plus pêchées par ceux qui les calculent en dollars
Je n’ai pas de doctorat, je m’émancipe de la doctrine 
Il n’y a rien de domanial, on joue toujours à domicile
Vite, évite les imbéciles, c’est vide d’argumentation limpide
Ils sont là uniquement pour brouiller l’esprit
Trouver des excuses, et se faire souffrir au prix de vivre l’enfer ou pire
Dans le piège ils sont pris, n’ont rien appris des Empires
Ils prennent leur pied, jouent au pervers épiés 
J’me suis éparpillé

CES GENS-Là
(Origins prod. Ben Maker)

Ces gens-là semblent mais ne sont pas
Dansent cent pas de Samba
Sans s’apercevoir que nous, et bien on s’en bat
Qu’on s’bat pour nos semblables
S’embarquent les futurs ‘’sans-pap’’’
Les soupapes de mon cœur sont bouchées
Faut s’coucher après la soupe que t’as dû bouffer toute la journée
Les sous partent avant d’être arrivés
Les saouls parlent mais ne savent articuler

C’est gens-là, sans bleus à l’âme,
L’ont soldée au préalable, c’est un triste constat
Grosse claque quand tu découvres le monde…
Quand tu découvres qu’il n’est fondé que sur mensonges et coups bas
Encaisser tout ça, s’engraisser pourquoi ?
Stresser s’en vouloir, baiser sans le vouloir
Blesser car le pouvoir, s’dresser car courtois
Fessée car bourgeoise, sacré défouloir
Comme Renaud j’ai porté le foulard rouge
Comme pour montrer aux autres qu’il faudrait que ça bouge
Comme un doigt qui se lève au visage des bourges
Parce-qu’on vit la loi des virages et des courbes

Ces gens-là ne séjournent pas sur un siège étoilé
Même s’ils assiègent une terre et un ciel voilés
Crois-les si tu veux quand ils te disent que la vie c’est l’taf
Excusez si j’m’esclaffe, je ne suis pas esclave
Je n’ferai pas d’escale dans un système programmé, pro-cravatés
Les données sont les données on les connaît, on les contourne
Et si on est ensemble, on peut cogner dans l’ventre
L’humanité un temple de paix qui n’en peut plus d’attendre
Les peuples se soulèvent, de amples mouvements, ressens le printemps
A vingt ans c’est une vie éclatante
Nous sommes tous battants malgré les bâtons dans les roues
On se déclare partants !

‘’Danse, dans ces cités denses,
Sans décider d’ensorceler,
D’encenser ces gens-là…’’

De petites ruelles faites de dérangés dérangeurs
Porteuses d’un secret qui rappelle Béranger Saunière
Des fantômes rongés par des songes et qui sont déclencheurs
Ils se paument dans le danger, se déchargent comme ils peuvent
Mais pourvu qu’il pleuve sur les cœurs asséchés
Que le Soleil revienne ils nous font assez chier
Pourvu que les fleuves ne débordent qu’en mots fléchés
Que le chaos revienne, ici on a tous péché …

EFFY
Turning (prod. Ben Maker)

D’âme et de corps, tu le sais je t’adore,
Il manque une pièce au décor, une sensation de mort
L’Amour est plus fort lorsque tu n’es plus là
Tu m’envahis quand tu t’en vas, je crois que je t’aime encore…

Après le rêve, le réveil a été difficile…
Une brève trêve suivie d’une longue et pesante amnésie.
Parfois j’suis un imbécile. Je n’prends pas l’temps d’réfléchir,
Mais une année après je ne m’en suis toujours pas vraiment remis
Même si, j’savais qu’ça devait s’passer comme ça,
Ce qui était présent est passé et ça n’compte pas.
Oui tu me manques des fois, j’étais bien avec toi
Je sens que toutes les autres ne font que d’me faire perdre espoir
Toi tu rayonnais, t’encourageais, tu éclairais les tunnels de mes nuits
Dieu que tu étais belle à la mi- nuit
J’ai le sentiment qu’on s’est perdus, tu sauras
Ton aura m’enchante encore aujourd’hui, l’Amour perdure
Et je chante encore au souvenir de ton sourire
Si seulement mon Amour, si seulement tu pouvais revenir,
Si seulement on pouvait tout effacer.. Tout recommencer
Il a fallu renoncer
C’est insensé, si j’devais m’arrêter à ça… Si j’devais m’arrêter à ça…

Ça a quand même existé, on a vite fait d’oublier…

J’me demande sincèrement pourquoi j’ai pris tant de temps
A m’apercevoir que je t’aimais autant
Et je n’peux pas t’mentir, j’ai ressenti la haine à ton égard
J’me suis égaré, j’n’ai rien tenté et j’ai quitté la gare
A la moindre épreuve je me mettais à fuir,
J’avais peur comprends-moi, j’avais peur de te nuire
J’me remémore ces instants de spontanéité
Quand je dévorais l’aurore étendu à tes côtés
La fumée pendant l’Amour, de ta bouche à la mienne
Intensité de tous les jours, on a fait les sourde-oreilles
Il a suffi d’une touche et la mélodie était mienne, la nuit était chienne, ma Vie était tienne
Effy, ma vie était tienne… Et puis, j’ai tout foutu en l’air
On s’est foutus en l’air pour tellement rien
Est-ce qu’on s’est vraiment trompés ? Du début à la fin ?
Tu es toujours ma source, le corbeau manque à l’ours
Je déborde de ressources, lorsque je rentre dans la course aux désirs irréalisables, viser l’improbable, pactiser avec le Diable
Les autres mentent, c’est plus que probable
Comment peuvent-ils faire aussi semblant ? Je sais que toi et moi, au fond, on se comprend…
J’n’ai pas été là, malgré mon envie j’ai la rage, et dans mes yeux il y a la pluie
Le déluge de nos vies

Souviens-toi…

Effy défions le temps, défions les lois
File-moi des frissons rien qu’avec le son de ta voix
Effaçons l’effroi et façonnons nos voies
Partons une fois pour toute on verra où ça mènera
Le chemin sera dur vu qu’il sera de fer
Les jardins d’air pur surplomberont la terre

J’regrette…

Feat. Kt Gorique

Alors ils refusent de voir la réalité en face … ?
Les lois fusent, devoir d’une égalité en place
Douce et somptueuse illusion, crois-moi…
Redescend d’un étage et je descendrai de ma croix.
Faire des cendres des croyances, le mois d’décembre semble accoupler la souffrance.
Finalement, moi j’m’en cogne,
J’continuerai encore.
Non, tout n’est pas perdu, il y en a d’autres comme moi
D’autres qui sont déçus, c’est sûr,
Mais qui susurrent des mots censés à l’oreille des mômes qui dans le passé assureront le futur.
Soyons sages et sincères.
Cessons l’cinéma, sans quoi nous serons tous cerné, tous mis à terre.
Nature Céleste mais Nature sévère
C’est un zeste d’Amour qui saupoudrera les guerres
L’élite teste nos nerfs, pas d’chance, ils sont d’acier
Petit vegan fait face aux carnassiers
Et croyez-moi il n’est pas rassasié
Il reste libre malgré l’poids d’son casier


HIVER

The Day (prod. Ben Maker)

J’ai plus l’temps de déconner car il file à vive allure
et dans ma ville les valeurs se font la malle sans prendre le soin
de faire leurs valises et moi j’m’enlise à l’idée d’leur départ
Ici il n’est question que d’or, d’épargnes…
Ils dévalisent ceux qui se mettent à tiser dans le coin d’un bar,
mais ils jouent les scandalisés quand on start un ‘’sbarre’’
C’est ça la mentalité de la cité que j’squatte, coin quelque peu décalé
qui résiste aux restes de l’histoire
Je perds la mémoire, ou j’la retrouve, je n’sais pas…
Parce-qu’il y a vraiment des fois où j’me dis que j’viens d’ailleurs
Que j’suis resté dans le vice vissé au siège des incompris je m’suis pris au piège, merde…
La blancheur de la neige a recouvert les privilèges auxquels nous avions droit
J’crois que c’est plus que clair, l’hiver sera plus que froid
Et si ça sauve des frères de voir des mains en l’air, je vais devoir refaire des concerts plus de fois
Vas-y ! Pousse-toi de là !
Y a encore de la place à s’faire, dis-moi, pourquoi pas ?
Après tout, j’n’ai rien demandé moi, nous sommes les proies de l’homme
Non pas celui qui aime mais qui diffuse la haine
et qui mène en bateau ceux qui peinent encore à croire aux droits de l’homme
Emprunter le droit chemin quand on peut faire des slaloms…
Non, pas la peine, pas d’bol, ça sera encore pour ma pomme…

‘’Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ? C’est de la merde c’que tu fais !’’

J’vais mieux articuler, pour les désarticulés du langage
Avant de parler apprenez à écrire une phrase
Dans vos cages, à calculer la taille de vos liasses
Parfois pour prendre du recul il faut laisser la place à ceux qui,
Méticuleux, soulèverons la masse, renverseront les palaces
et feront face, car à force de sagesse toutes les frontières se déplacent
Même si la misère s’entasse, l’espérance nous embrasse
Et la flamme de l’enfance nous embrase…
Pardonnez mon manque de finesse, je ne suis pas de ceux qui ont du budget pour le fitness
La vie d’stress, j’la laisse volontiers aux autres
Moi je n’suis bien que dans l’ombre
Si bien qu’ça soit le désordre, j’n’ai pas confiance en ce monde
Peuplé de monstres assassins en tout genre
Oui, la bassesse me dérange surtout lorsqu’elle l’est d’esprit
Comment a-t-on pu s’en priver hein ?
Comment est-ce possible, hein ?
Les lions sont dociles, hein ?
C’est bien ça ?
Non, si vous pensiez que la poussière redeviendrait poussière
Considérez-vous comme déjà résidents au cimetière
Moi j’crois qu’elle vit aux côtés du temps, et plus loin que l’espace
Imagine l’extase de savoir quelle place tu pourras atteindre si t’ignores les messes basses…
Androgyne est l’esclave ?

IVRS
(prod. Vansy)

C’est un élan de poésie, c’est un moment des plus intimes
Oui la plume m’inspire et m’incite à amincir la grossièreté de mes syllabes
Mentir c’est si facile hein ?
On n’obtient qu’un invisible vent lorsqu’on veut trop saisir.

Je me passerai de vos commentaires,
Ils voudront sans un doute que l’on m’enterre…
Mais le moteur de la vie est menteur ou matière élémentaire ?

On peut vite se sentir à terre, on peut vite se sentir attiré
par l’Amour d’un autre être qui d’un seul coup s’est tiré.
Oui j’mentirais si je disais que j’m’en suis tiré.
Je ne tirerai qu’un seul coup, sur le cou la corde je tirerai
Ou je tirerai un trait, surtout je prierai pour ceux partis
Pour que ça ne puisse jamais se reproduire
Attristé mais pas artiste enterré…
Pour tous les fils partis trop vite je persévèrerai.

Pour me décondamner, pour se décontrarier, pour me déconsoler, pour se défenestrer.

Je vis dans l’ivresse, dans le désespéré de la noirceur dans laquelle je me suis mis à errer
Cerveaux aérés, esprits libérés
Je suis sidéré de les voir se suicider,
Le peu de subsides à susciter en eux l’intérêt de l’irréalité, une plus juste égalité
Mais ils sont découragés et les barrages finiront par lâcher…

Qu’ils nous foutent la paix !
Qu’ils arrêtent d’empoisonner la Terre
Qu’ils arrêtent de déclencher des guerres
Qu’ils arrêtent d’entasser les déchets et de tâcher les mers
Qu’ils arrêtent de nous pomper l’air

On n’a pas ressenti le besoin de faire de longues études
Ni d’amasser les tunes pour savoir où se cache le bien…
Leurs combats, leurs contrats ne nous engagent en rien
Ailleurs sont nos armes, l’encrage nous tient, on crache dans leur mains.

Ils ont fait du ciel un brouillard de solitude
Ils ont rendu la Vie rude, ils ont même vendu des virus…
Ils ont menti sans scrupule au sujet des pilules qu’on ingurgite
C’est un pantin angélique qui brûle dans l’enfer de ces brutes…
Le secret s’ébruite, il faut que l’on s’abrite
Pour atteindre le but que l’Univers habite.

Lois cosmiques abruptes.
Explosions atomiques.

La colère est indice
(La colère prod. Matizz Selekta)

Je ne saurais par où commencer tellement il y a des trucs qui m’énervent
La tête ils me l’ont tellement cassée que j’ai dû mettre une minerve
Les pensées sont inertes si elles ne sont pas miennes
Elles pourront glisser les vipères, les indifférences me contiennent
Et même trop parfois…

Je devrais exploser plutôt que d’imploser
Je devrai m’exposer au lieu d’me reposer
Il y a encore trop d’injustices, le vice s’immisce dans le cœur de vos fils
Puisse le Seigneur faire cesser l’supplice, le risque et la malice
La colère est indice mais de loin pas novice
Dieu que ce monde est triste puisqu’il nie que le vagin est calice
Paradis en abysses

Ce qui me met en colère, c’est de taffer pour un salaire de misère
Ou d’savoir que des bâtards s’emparent de la peau des panthères
Braconniers de félins et dompteurs de destins
2016, le spécisme s’est proclamé père

Ce qui me met en colère c’est de savoir que sur terre
Il y a des gosses qui crèvent de faim, de plus, au milieu de guerres
Merde, comment faites-vous pour vous taire ?
Bercés par la mère de l’inadvertance, et par des prêtres qui manquent sacrément de prestance
La religion aussi me met en colère, du moins c’que les gens en font
Les manipuler est un vrai jeu d’enfant…

Ce qui me met en colère, c’est quand une personne cherche à te plaire,
En étalant son fric ou en le dépensant bêtement
Pour qu’il y ait d’la marque sur ses vêtements
Concrètement, Sheitan agit secrètement, le serpent est né en septembre…

Ce qui me met en colère c’est quand un frère te regarde avec la haine
Quand il te vole, qu’il devient traître à force de se prendre la tête
De s’envoyer trop d’canettes…
Ce qui m’ennuie en fait, c’est que trop rares sont les moments où je vois mon pote net

Ouais ça me met la colère, lorsqu’ils feignent la fête
A coup de bed et d’amphet
Mes raisons insatisfaites, sous stupéfiants elles seront stupéfaites
Ivres elles donneront leurs fesses et ça aussi ça m’embête
C’était un peu naïf mais c’était pour la rime
C’est un petit canif uniquement pour la frime…

Ce qui me met en colère, ce sont ces rappeurs de merde
Qui ne sont capables de chanter qu’avec un vocoder
Fiers de divertir la masse et d’ensevelir la crasse
Ils travestissent le RAP pour faire valser les connasses
Si Basse est leur morale, si farce est leur éthique
De face je les critique, l’indignation est totale

Voilà, c’est un vague aperçu de ce qui me met en colère
Comme continuer à souiller l’pétrole alors qu’on peut s’mettre au solaire
Oui je tolère, une marge de manœuvre pour l’humanité entière
Evitez de nous la mettre en disant ne rien pouvoir faire…

Pégaze
( prod. Noquioz )

Mythologie des temps modernes, sciences des mensonges
Culture des balivernes c’est l’Olympe des songes
L’eau limpide des ans et les Anges s’y plongent
On y songera, le passé s’épongera
Que l’on ne s’y trompe pas, le présent s’prolongera
Comme un instant infini dans les bras d’Aphrodisis
Les personnes, les endroits, les choses assainies
Comme Zeus qui foudroie et accompagne la pluie

Des enchaînements fluides tellement les gens l’appuient
Et Pégaze s’envolera, mon pote me manquera
Le gaz n’alimentera mi ma flamme ni l’aura
Sans lui je ne serai pas celui en qui je crois
Personne ne portera le poids qui m’écrasera

Et je raserai les murs attendant qu’ils tendent l’oreille
Sans me lamenter, je me casserai c’est sûr
J’apprécie trop l’aventure…

Ascendant et tentant le tout pour le tout, pour m’assurer d’remonter
Prières et contre-courants, rivières et océans
C’est clair et c’est rassurant, aucun besoin d’assurance
Donne-toi à la délivrance…

Comme Orphée je calmerai les flots agités
J’ai le flow acquitté, Poséidon balance une nouvelle vague
Retourne t’abriter, vite !
Que les cyclopes séduisent les nymphes
Et que leurs clopes s’épuisent sur leurs seins…

Point de non-retour
(prod. Matizz Selekta)

Je crois que j’ai compris le délire, il faut que j’me délivre,
Que j’me concentre et que je me mette à rouvrir des livres…
C’est un délit véritable, c’est inévitable.
J’ai décidé de dédicacer ceux qui m’dévisagent.
Dans la rue ils dégagent un déguisement délicat,
L’héritage de leurs yeux dans la fourre de ma guitare…
Je ne cherche plus la vérité, à force de méditer
Précocement j’ai capté qu’elle ne pouvait exister
J’ai tout fait pour tester, j’étouffais si je restais
Aujourd’hui attesté, je bouffe la liberté
J’ai autre chose à foutre que de rentrer dans le cadre
Je suis bien mieux chez les fous, ils ont des produits qui calment
Ils ont des histoires à conter, des points de vue qui diffèrent
Tant qu’il existe des cinglés, la nature prolifère
Aimerait-on pouvoir déchiffrer l’absolu ?
Impossible à coup de shit et de verres d’Absolute…

J’ai vu pas mal de gens partir en couilles sans raison
Voulant se mettre la douille ou pensant à la pendaison
Je sais qu’on peut vite perdre espoir quand on naît sans maison
Le cuisinier a abusé sur la salaison
Le peuple a soif de vengeance, il sait qu’en lui la semence
Va donner naissance à l’antidote contre la démence
De ceux qui leur font bouffer d’la merde tous les jours
Ras-le-bol de toujours tendre la joue,
Ce qu’ils pensent être de l’Or n’est que de l’acajou
Oui c’est un point de non-retour
Il n’y a plus d’avant les 2 tours
Et pour être chez soi y-a-t-il besoin d’un titre de séjour ?
Avoir un chien c’est chou, mais le tenir en laisse n’est-ce pas que la circonstance du concours ?
L’intelligent avance gentiment tandis que le con court…
Arriveront à bon port ceux qui sauront dire bonjour
À leurs voisins sans ressentir besoin de montrer leurs bijoux

RECUL
(At work prod. Ben Maker)

Encore une journée de plus à rien foutre
Je deviens fou parmi vous
Je parviendrai bien un jour à en découdre avec tout
Si ils votent pour la tricherie collective, je note que
Nous n’atteindrons jamais les mêmes rives
Si l’époque nous indique les éclipses il est peut-être temps qu’on se dise, que dis-je, que l’on fasse
Que l’on n’se lasse plus
Je n’envisage plus de mener cette vie
Il y a trop de moments où j’m’ennuie
Je me noie, je m’enivre, je m’étire dans mon lit…
… ça fait trois jours que j’suis là !
Mais ce n’est pas d’la déprime non, plutôt d’la médit’
J’imagine trop l’avenir, et toi, dis-moi, tu penses à ce qui va venir ?
Tu penses à ce qu’on va subir ?
Un renversement n’est pas léger de conséquences
Constatant la circonstance, faut couper des séquences
Se complaisent dans l’inconséquence et contestent quand les condés flanchent ?
Non je n’peux plus cautionner, j’ai fait un choix ; je m’en irai
Et je vivrai car c’est maintenant que je le peux
L’envie de me délivrer de ce schéma à la con,
Ailleurs ce n’est jamais pareil quand tu décides de ta destination
C’est trop immense pour vouloir rester là, on des choses à faire putain !
Chacun de nous est maître de son destin
Possibilités en aucun cas restreintes
Ne laissons plus jamais la lumière s’éteindre
Prends un pinceau mets-toi à peindre
C’est toujours mieux que d’se vendre, toujours mieux que d’se vanter
T’es pas meilleur qu’un autre, je n’ai rien inventé
Malgré tout la populace a du mal à s’en imprégner
A quoi ça sert de prier ? Pour que le lendemain tu te remettes à vriller ?
Parce-que t’es incapable de crier ?
En dépit du mépris nous resterons destriers
Les guerriers de la Luce resteront ici pour briller…

‘’Le cahier sur lequel j’ai l’index posé
Fera en sorte que mes vœux soient exaucés
Évidemment j’pourrais faire de ma vie un exposé
Comme la beuh a fait de moi un explosé…’’

Ogni volta che faccio lo sforzo
Mi vogliono vedere morto
Sara sempre il solito discorso
Affogato nel ‘’Porto’’, ho chiuso la porta
Infinita della forza, pace…

REVOLUS TORTIONNAIRES feat. KtriZ
Tourments (prod. Ben Maker)

‘’Je n’suis pas un révolutionnaire
Ni un absolu fonctionnaire
Ni un révolu tortionnaire
Haut les mains, c’est un hold-up
Que les cons restent à terre, on est contestataire,
On s’la sent pas d’se taire…’’

J’ai une pure soif de savoir mais j’me sens déshydraté
C’n’est pas l’alcool qui fait de moi un homme désinhibé
Je crois que j’vais m’désister, je me sens trop crispé
J’ai l’impression qu’il y a vraiment trop de cons, je suis trop attristé…
Ils les ont eus par la peur, ils ont inclus la terreur
Leur aigreur se voit et leurs ailes se meurent…
Il faut l’dire, ça nous conforte, on fera l’effort
De n’pas plaire à des âmes déjà mortes, hein ?
Sommes-nous déjà morts ?
Sommes-nous des prédicateurs ? Faut prendre ses médic’s à l’heure
Une vaste comédie à l’esprit vindicatif
Ils jouent aux imitateurs, ce monde manque cruellement d’originalisateurs
J’ai vraiment d’la putain d’peine à rester en place
Comme certains auraient de la peine à se regarder en face
Des gradés tenaces, un dégradé dégueulasse
J’dégueule ma haine devant la glace, de toute façon j’les déclasse.
C’est un décrassage de routine.